José María Vitier et le lyrisme exquis de sa musique


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Nombreux sont ceux qui le suivent avec une fidélité permanente dans chacune de ses présentations à Cuba et à l’étranger, ils débordent d’émotions grâce à sa musique exquise imprégnée toujours de bonne poésie et ils réussissent à s’extasier avec ce lyrisme que seule la sensibilité de son inspiration fait naître depuis l’expression profonde et intime de ses sentiments ou qui apprécient sa virtuosité dans toute son ampleur rien qu’en écoutant son nom: José María Vitier.

Ils savent qu’il est le fruit d’une lignée féconde d’intellectuels et d’artistes de grand prestige, aux racines culturelles et aux expressions éthiques profondes à laquelle il a puisé sa vocation musicale et son esprit permanent de perfectionnement qui a transcendé dans le temps jusqu’à atteindre la maturité sublime de ses 66 ans qu’il a fêtés récemment.

Comme il l’a lui-même reconnu et pour le bonheur de Cuba, son destin était de devenir musicien et il l’est avec une qualité du haut de gamme dans ses facettes de compositeur, de pianiste et de chef d’orchestre.

Peu de personnes savent tout sur ses premiers pas : avec le groupe cubain Síntesis en 1976 et que plus tard il a été l’auteur d’une pièce remarquable qui a fait le tour du monde appelée Desde la aldea (Depuis le village), qui l’identifie depuis 1900 jusqu’à nos jours puisque elle est le thème musical du Festival International du Nouveau Cinéma Latino-américain qui se déroule chaque décembre dans notre pays. Tous se souviennent des œuvres instrumentales qu’il a composées pour la série télévisée En silencio ha tenido que ser (Tout a dû être fait en silence) qui gardent toute leur actualité encore de nos jours avec la même force avec laquelle elles ont été composées.

En sa qualité de musicien versatile et Cubain authentique il a écrit de la musique pour la télévision, le théâtre, le cinéma, la radio et pour beaucoup d’instruments, musique qui transcende en raison de son vaste spectre l’influence du rock, du jazz et de la chanson traditionnelle, ainsi qu’une assimilation créative de la tradition classique européenne dont il a fait largement preuve. Il a composé la musique de 60 films et il a reçu de nombreux prix dans des festivals et dans des rencontres internationales, le tout joint à sa grande qualité comme pianiste.

L’ensemble des œuvres musicales qu’il a composées, ses grands mérites artistiques et ses apports à la culture lui ont valu d’importantes distinctions nationales dont la Distinction pour la Culture Nationale en 1988 et la Médaille Alejo Carpentier en 1998, toutes les deux décernées par le Ministère de la Culture ainsi que le Diplôme au Mérite Artistique décernée par l’Institut Supérieur d’Art.

Dans sa vaste production de disques, ses admirateurs gardent précieusement beaucoup de ces œuvres les plus connues et remarquables. Elles ont reçu aussi à plusieurs reprises des prix remis par l’Entreprise d’Enregistrements et d’éditions Musicales (Egrem), et par la Foire Internationale Cubadisco, dans laquelle la musique classique et la musique populaire s’entremêlent en parfaire harmonie.

Vitier est un passionné de la poésie qu’il crée et de celle qui, tout au long de sa vie, il a reçue de José Lezama Lima, de ses parents Fina García Marruz et Cintio Vitier, de son oncle Eliseo Diego; ainsi que d’Octavio Smith, de Samuel Feijóo et de Cleva Solís qui étaient de grands amis de sa famille et de remarquables poètes. Il a toujours aimé écouter de la bonne musique, d’hier et d’aujourd’hui. Il préfère les chansons interprétées par Benny Moré et par Bola de Nieve.

Pour Vitier, Cuba est une source inépuisable d’inspiration et elle le sera toujours, car c’est sur cette terre, aux côtés des siens, qu’il a décidé d’ancrer ses racines et ses compositions musicales d’une vaste gamme et de léguer aux futures générations une œuvre musicale solide et durable qui perdurera à travers le temps, comme une façon efficace et exaltante de se communiquer.

Pour le grand plaisir de tous ceux qui aiment ses œuvres, il reconnaît lui-même qu’il « lui reste encore beaucoup de musique à écrire » ce qui, de toute évidence est un bon pronostic pour le présent et l’avenir de la musique cubaine imprégnée de son humilité et de son talent.

 

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