Lors d'une émission en direct sur le réseau social Facebook, depuis l'ambassade de Cuba en France, l'écrivaine et poète Nancy Morejon a décrit la poésie comme un bien commun dédié à la paix et à l'amour, et a dénoncé la censure qui se fait passer pour de la liberté d'expression alors qu'il ne s'agit que de haine. Elle a exprimé sa gratitude pour le soutien qu'elle a reçu ces derniers jours, alors qu'elle a été délibérément attaquée pour avoir défendu le projet social de son pays, et pour les témoignages d'affection à son égard et à l'égard de Cuba.

Le coordinateur pour la France et l'Europe du Mouvement Mondial de la Poésie, Francis Combes, a qualifié de honteuse la décision d'écarter Nancy Morejon de la présidence du Marché de la Poésie, un fait qui démontre un « manque de caractère politique », en cédant aux pressions d'un petit nombre de personnes. Il a décrit ces événements comme une attaque contre tous les poètes de Cuba et du monde, ainsi que contre ceux qui se sentent engagés dans les idéaux de paix, qui sont presque interdits dans le climat politique qui prévaut actuellement en Europe.

L'affront infligé à l'intellectuelle Nancy Morejan, dont la présidence d'honneur de l'événement a été retirée par les responsables du Marché de la Poésie de Paris - qui vient de commencer - sous la pression des secteurs anti-cubains, compte parmi les plus ignobles.

Ce honteux incident a eu lieu après l'intervention de l'écrivain Jacobo Machover, né à Cuba, qui a quitté son pays avec sa famille en 1963, quatre ans après le triomphe de la Révolution cubaine, qui est connu pour avoir publié des livres dans lesquels il tente absurdement de présenter le Che comme un assassin fanatique et qui, après l'attaque au cocktail Molotov contre l'ambassade cubaine à Paris en juillet 2021, a publiquement revendiqué son soutien à cette action, au nom de l'organisation européenne Cuba Libre.

L'accusation de ce personnage contre notre Prix national de littérature 2001, qu'il a dénoncé devant le Comité de l'événement pour avoir soutenu le "régime totalitaire" de Cuba, pour le simple fait d'avoir soutenu la Révolution à tout moment et d'être restée loyale, a été plus puissante que toutes les récompenses que Nancy a accumulées, y compris en France même, où elle a reçu l'insigne d'Officier de l'Ordre du Mérite de la République française.

Depuis l'annonce de cette décision injuste, Nancy a reçu de nombreuses et sincères expressions de soutien de la part de personnes, d'intellectuels, de politiciens et d'organisations cubaines et étrangères. Il a même été annoncé récemment qu'elle était l'une des candidates à la Clé d'or en Serbie, la plus haute distinction internationale décernée par ce pays à des poètes du monde entier.

Des associations telles que Cuba Coopération France (CubaCoop), France Cuba et Cuba Linda, entre autres, ont dénoncé l'utilisation de la culture et de l'art pour attaquer Cuba et sa Révolution, et ont mis en cause le fait que les organisateurs de la rencontre aient cédé à des pressions, qu'ils considèrent comme déguisées en liberté d'expression, pour dissimuler la haine qu'ils nourrissent contre notre pays.

En France également, Francis Combes a exprimé sa solidarité avec Nancy Morejon dans une lettre ouverte aux poètes français. Le document reconnaît Nancy comme « une vraie, une des grandes voix féminines de la poésie latino-américaine », qui « s'est engagée depuis des années dans la lutte pour la paix, contre le racisme et les inégalités sociales, raciales et de genre et pour la liberté des peuples ».

Dessima Williams, présidente du Sénat de la Grenade, a exprimé son soutien à la poétesse : « Nancy Morejon est un trésor des Caraïbes ! Nous l'aimons et la soutenons, et il ne faut pas essayer de l'étouffer. Nancy, chère sœur, tu peux toujours compter sur nous ! »

Des messages de soutien ont également été envoyés depuis l'Argentine, le Panama et d'autres pays de la région.