Présence française à la XIV Biennale de La Havane - Expérience 1


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La Biennale de La Havane célèbrera sa 14ème édition du 12 novembre 2021 au 30 avril 2022 sous la thématique « Futur et contemporanéité ».
L’Ambassade de France s’associe à cette grande manifestation artistique avec la présence de deux artistes français invités à présenter leurs œuvres dans le cadre de l’exposition "CAMINOS QUE NO CONDUCEN A ROMA. Colonialidad, descolonización y contemporaneidad" au Centre d’art contemporain Wilfredo Lam à partir du 12 novembre : Edith Roux et Romaric Tisserand.

Edith Roux

À travers ses photographies, vidéos ou installations, Edith Roux pose un regard sensible, à la fois poétique et politique sur les espaces fragiles et en transition. Son œuvre propose une analyse de la place de l’humain dans des territoires périphériques, que ce soit en Chine, aux États-Unis, en Europe, en Côte d’Ivoire, à Cuba ou en France. Depuis une vingtaine d’années, son travail, entre documentaire et fiction, évolue de façon rhizomique, sans s’enfermer dans un style, mais en étant toujours à la recherche de nouvelles formes visuelles, au service d’une pensée en mouvement.

En 2019, son œuvre Sous le sable, la marche s’inspire de recherches dans différentes archives et du travail de l’historienne Henriette Diabaté. L’œuvre fait référence à la marche des femmes sur Grand-Bassam, un événement de 1949 qui s’inscrit dans l’histoire de la décolonisation de la Côte d’ivoire : environ 2000 femmes marchent d’Abidjan vers Grand-Bassam pour réclamer la libération de prisonniers politiques, leaders des mouvements de décolonisation. Elles n’obtinrent pas immédiatement gain de cause mais la libération des prisonniers commença partiellement quelques mois plus tard. L’événement est devenu un symbole de la résistance des femmes.

Cette œuvre Sous le sable, la marche est présentée à la Biennale de La Havane à partir du 12 novembre 2021, ainsi qu’un extrait de l’œuvre intitulée Les fantômes de Bassam.

Romaric Tisserand

Romaric Tisserand vit et travaille à Paris. Son travail artistique se développe autour de la notion d’archive contemporaine, du passage de l’objet photographique à l’ère de l’image numérique liquide et comment la nouvelle représentation digitale du monde reconfigure notre monde. Utilisant l’image, la photographie, la performance ou la sculpture, Romaric Tisserand utilise selon les dispositifs mis en place, son alter-ego MoMO galerie, à la fois galerie et nom d’artiste, projetant les frontières classiques d’espace physique d’exposition et du personnage comme artiste vers de nouvelles possibilités.

En 2021, pour la 14ème Biennale de La Havane, Romaric Tisserand est invité à présenter son œuvre ( I AM DATA ) : de courtes phrases numériques sur l’art déployées dans l’espace d’exposition et dans la ville proposent à chacun de faire l’expérience intérieure de son rapport de plus en plus addictif au monde numérique. Il s’agit d’une installation urbaine qui invite au dialogue sur le colonialisme numérique, nouvelle force de représentation du monde. Nos comportements et la réalité induite ont changé depuis le début de l’ère numérique. Il ne s’agit pas de coloniser le corps humain mais l’esprit. En contrôlant précisément le contenu auquel chacun peut accéder, la vision du monde de chacun est préfabriquée par des données et nous devenons tous des êtres entièrement prévisibles.

 


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