Teresa Melo, entre l’amour et le vers


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La poète cubaine Teresa Melo. Photo: Periódico Escambray

La ligne qui sépare la vie de la mort est tellement subtile ! À quel point cette distance peut-elle être imperceptible lorsqu'elle place en ce point une personne dont les adieux sont si difficiles à comprendre !
Teresa Melo est morte, et ce n'est pas un être ordinaire qui, le 30 janvier, à l'âge de 61 ans, a fait ses adieux au monde. Teresa était une poétesse, l’une de celles sur qui les belles idées pleuvaient, que ce soit pour écrire un poème ou pour lancer un simple salut au milieu de la forteresse de la Cabaña, dans la chaleur de la Feria du livre, où elle fut la visiteuse bienvenue, ou par le biais d'une conversation en ligne, toujours chaleureuse et attentive. Et ce fut une Cubaine parmi les meilleures, parce que le nom de sa Patrie vibrait fermement dans sa voix et dans sa plume, surtout en ces temps où Cuba a eu et a encore besoin de ses meilleurs enfants pour la défendre contre les calomnies infondées.
Même si faire partie de son cercle d'amis et de collègues a permis de connaître sa dimension personnelle, il fut également possible de découvrir, par d'autres voies, qui était Teresa Melo. Ces voies furent les réseaux sociaux, où elle apparut il n'y a pas si longtemps et où, pourtant, sans même se le proposer, elle gagna un nombre important de suiveurs, séduits par la beauté de sa parole courageuse et noble.
Membre de l'Union des écrivains et des artistes de Cuba et membre honoraire de l'association  Hermanos Saiz, Teresa Melo fut l'auteure de carnets lyriques tels que  El libro de Estefania, El vino del error, Yo no queria ser reina et Las altas horas, et est reconnue comme l'une des principales voix de la « génération des années 80 ». Elle fut également éditrice, promotrice culturelle, directrice de publications littéraires et membre du jury de prix prestigieux. Letras Cubanas, Ediciones Union, Ediciones Santiago et Editorial Oriente, entre autres maisons d'édition, ont publié son œuvre, qui lui ont valu des prix tels que le prix Nicolas Guillén, le prix La Puerta de Papel, le prix de la critique littéraire et le prix de la Culture nationale. Authentique martinienne, elle n'a pas trouvé de meilleur titre pour l'anthologie de poésie d’amour en langue espagnole  que la maison d’édition Editorial Oriente lui a demandé d'écrire en 2003 que Soy el amor, soy el verso (Je suis l'amour, je suis le vers).
Dans un prologue passionné, elle y parlait de « la lumière qui t’entoure quand tu aimes », et soulignait le désir que cette lumière nous accompagne en permanence.
Aujourd'hui, alors que nous savons à quoi cette femme de bien, mère aimante et amie des meilleures causes, consacra sa vie, nous savons aussi que le plus grand des sentiments l'a enveloppée et que, se reconnaissant elle-même comme une  « créature d’Île », elle parcourut le monde, animée par deux forces jumelles, qui palpitèrent au fond deson être : son amour de la poésie et la défense de sa Patrie.  
Sur son compte Twitter, le Premier Secrétaire du Comité central du Parti communiste de Cuba et président de la République, Miguel Diaz-Canel Bermudez, a reconnu en la poète cubaine Teresa Melo  « une femme irréprochable, une poétesse chérie par son Santiago et par Cuba, cette Île qu'elle aima tant et qu’elle défendit », et il a offert, depuis la distance, une accolade à sa fille, à sa famille et à ses amis.
 


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