L'héritage afro-colombien: un système de caste


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En 1851, l'esclavage a été aboli prenant effet le 1 janvier 1852. (1)

  • Bien que les populations Noirs aient obtenus quelques droits légaux à partir de cette date, socialement ils étaient toujours différenciés. Alors, le processus social connu sous le nom de «blanchissement » a commencé. Cela semblait être la seule façon plausible d'atteindre la vraie liberté et d’acquérir les droits civils. (2)
  • Cette échelle sociale verticalement conçue était basée sur les races. C'est alors devenue la fondation d’un système social basé sur des castes formés par le métissage entre les Européens Blancs, les Indiens d'Amérique et les Africains. (3)
  • Pendant la colonisation de la région du Pacifique, les groupes ethniques variés ont occupé les différentes régions du pays. Par exemple, les esclaves africains de Cartagena de Indias (la côte Atlantique) ont été déplacés à Antioquia dans la cordillère. En Antioquia, la population Blanche était plus nombreuse que dans les plaines du Pacifique, ainsi cette région a subi un métissage significatif, par rapport au reste du pays, créant une nouvelle identité colombienne connue sous le nom de "Antioqueñidad". D'autre part, la population Blanche des plaines du Pacifique s’inquiétait et pendant que les natifs (« Indígenas ») de cette région se sont déplacées sur les hauteurs des Andes en même temps que les espagnols s’y installaient à leur place. Ainsi la population des parties basses de cette région est devenue principalement d'origine africaine. (4)
  • Plus tard, à partir du 17ème siècle, la main d’œuvre des Noirs a été utilisée dans les plantations de cannes à sucre de la Rivière Cauca et dans des fermes de bétail. Les villes comme Cali et Popayán avaient bientôt des groupes d’origine africaine significatifs, ainsi que les ports de Tumaco et Buenaventura. (5)
  • Le système de classes a établi des droits et des devoirs aux différents groupes ethniques basés sur la couleur de la peau ou sur le degré de traits européens présents en chaque individu. Chaque classe a dû établir et respecter le protocole social qui lui avait été donné par le modèle espagnol. Par exemple, la façon de se comporter à l'église, au marché, la manière de saluer des membres d’autres classes. Un exemple classique est le protocole utilisé par les propriétaires terriens et les ouvriers. (6)
  • Le seul groupe des gens qui n'a pas été incorporé dans le système de classe était les Cimarrones . Les Cimarrones étaient des rebelles Noirs qui se sont échappés des mines, des fermes et des services domestiques pour trouver refuge dans des cités – souvent inaccessible – connues comme des palenques. (7)
  • Les palenques  sont devenus le berceau social et culturel de la Diaspora africaine. Et ce malgré tous les efforts consentis par les Espagnols pour réduire cette faction et en reprendre les esclaves fugitifs. En 1691, le roi d'Espagne a déclaré les palenques territoires libres. Dans cette mesure, propriétaires terriens et mineurs ont été forcés d'arrêter les croisades sanglantes dans la jungle pour tenter de réclamer la propriété sur leurs anciens esclaves. Dans un sens, les palenques sont devenu les premières communautés indépendantes des Amériques. Cependant, il y a un manque de recherche quant à la façon dont le palenqueros ou cimarrones ont vécu. On présume que ces fugitifs ont récupéré leurs langues africaines, leurs croyances religieuses et leurs structures sociales, bien qu'il n'y ait pas assez de données pour supporter une telle théorie. Jusqu'ici, les anthropologues, historiens et linguistes ont retrouvé des racines communes avec les langages Kikongo et Kimbundu des communautés Bantu. (8)

Notes

1. Friedemann, Nina S. de.1993:19

2. Friedemann, Nina S. de 1993:64

3. Friedemann, Nina S. de 1993:64

4. Friedemann, Nina S. de 1993:65

5- Friedemann, Nina S. de 1993:65

6- Friedemann, Nina S. de 1993:67

7- Friedemann, Nina S. de 1993:68

8- Friedemann, Nina S. de 1993 : 69-73


Bibliographie

1993 La Saga del Negro: Presencia africana en Colombia; Instituto de Genética Humana, Facultad de Medicina, Pontificia Universidad Javeriana, Bogotá, Colombia.

Traduit par Claudia Navas


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